Aux arbres - Yves Bonnefoy - 1953. Les mots réunificateurs et pacifiants de la poésie. Qu'une place soit faite à celui qui approche, Personnage ayant froid et privé de maison . Mais lâenfant sâobstine à garder le visage collé aux planches. Une arche de Noé sans vie Lâénigme Lâenfant a conservé le rire qui le caractérisait : « Il sait encore rire. Répété trois fois sur cinq vers, lâadjectif « réel » est mis en relief à lâintérieur dâun long parallélisme où il apparaît deux fois accompagné de lâadjectif « seul ». Comment ne pas préférer au monde réel, forcément décevant, incomplet et pauvre, le monde clos du rêve ? Extrait du commentaire composé du livre “Ce qui fut sans lumière” Yves Bonnefoy est le plus grand poète du XX ème, il appartient à la nouvelle génération des poètes et à une réputation très importante en France et en Europe. 1. Cette voix unique, inscrite dans le corps, qui relie le poète au monde et à lui-même, seule capable dâabolir lâécart entre le mot et la chose, cette voix est noyée soudain par « le bruit de fond qui est dans la nuit ». « Sur la route vide » La répétition de ces sons nasalisés met lâaccent sur la fatigue du père, sur le poids qui pèse sur sa vie. La vieille femme, « courbe, mauvaise »; Cérès, « comme une lampe », illuminée sur le tableau par la flamme dâune bougie et « Buvant avidement de toute sa soif », lâenfant nu riant à gorge déployée et montrant Cérès du doigt. La seconde partie du poème, tout entière consacrée au souvenir de ces temps heureux, enclôt cette évocation à lâintérieur de parenthèses, comme si lâexpérience du bonheur nâavait eu quâun temps ou quâelle ne dût pas être énoncée. 3. Venu « du fond de nos voix », il y a lâappel à la poésie. Un silence dans lequel lâenfant est lui-même inscrit, qui a échoué à rapprocher lâun de lâautre son père et sa mère. Lâenfant évoque le souvenir de cette longue traversée qui appartient au passé de son enfance : « Je regardais », « Je dédiais ». Mais ce serait un contresens grave puisque Yves Bonnefoy se déclare athée. Le vaisseau de la véranda Le premier vers pourtant commence par le leitmotiv connu « Je mâéveillai ». Dès le premier vers, des voix surgissent, à qui il est fait appel. Lâodeur de lâhorizon de toutes parts, Marquée par le deuil et par lâexil, Cérès est pour le poète une figure de lâabnégation et de la souffrance. LA MAISON NATALE Mais elles sont confuses, enchevêtrées, insaisissables. DANS LE LEURRE DES MOTS 3. Posted on 14 décembre 2011 de Yann / Un commentaire . Avec son hors temps, sa mouvance, « son écume », « son rivage ». Le poète sâapproprie ce vers de Keats, le fait aussitôt sien : « Je nâai eu quâà le reconnaître » c'est-à -dire, mot à mot, re-naître â avec â « et à lâaimer ». « Je dédiais mes mots aux montagnes basses/« Que soient dédiés les mots qui ne savent dire ». ». Une part de la réponse à lâénigme est donnée par lâavant-dernier vers, très ramassé dans sa formulation: « Cérès moquée brisa qui lâavait aimée ». Yves Bonnefoy est professeur au Collège de France. La vieille, toute chargée de connotations négatives, réveille en chaque lecteur la sorcière des vieux contes. Derrière lâimage séduisante de la déesse se cache celle décevante dâune petite fille au « front triste et distrait ». Le spectacle auquel il assiste se déroule sur deux registres, visuel et sonore. La figure centrale de cet épisode est celle du père. Elle le conduit vers dâautres lieux du rêve. La traversée de La Maison natale prend fin avec le poème XII, et lâultime hommage rendu à Cérès. Ãtre père implique davantage que de ne sâéloigner « jamais dâun bord de la rive à lâautre ». Le décor qui sert de toile de fond à cette nouvelle errance est un décor nocturne, au bord dâun fleuve masqué par des roseaux. Il entre confiant dans le rêve. ⢠Lâenfant charpentier (IV) La voix sépulcrale du poète avait entamé ce dialogue avec un autre pays de nous-même, depuis les premiers poèmes "de l’immobilité et du silence de Douve". Aux côtés de poètes comme Dominique Fourcade ou Jacques Roubaud, Bonnefoy pourrait sembler en retrait. Le langage sâest figé, en proie à « la blancheur qui transit ». Elle est propice à la « rencontre » du même et de lâautre : « une fumée rencontre une fumée ». Sens quâil nâa pas eu besoin de déchiffrer, car il faisait partie de lui « depuis lâenfance ». Une fois de plus, lâenfant est victime de ses rêves et de son incapacité à communiquer avec autrui. Câest lâenfant, qui sâest encore rapproché du géant et se relie à lui par un geste intime - « un doigt toucha son oreille » -, qui revient sur la question précédente tout en la précisant : « veux-tu être mon père ? Ou disent autre chose que ce qui est⦠» (page 73) Jusquâau vers de clôture où une voix finalement « se perd ». Et, un peu plus loin, celle du « voile » de la « déesse » : « le voile de lâeau ». Pourtant, alors même que les conditions semblent réunies pour donner au langage la possibilité de se métamorphoser en poésie, lâinspiration semble se dérober : « La voix que jâécoute se perd... ». But it was with the highly personal Du mouvement et de l'immobilité de Douve [fr] (On the Motion and Immobility of Douve, 1953) that Bonnefoy found his voice and that his name first came to public notice. TROISIÃME POÃME Des cris surgissent, des clameurs. Au moment où sâouvre le recueil de La Maison natale, le poète se trouve sur cette lisière spatio-temporelle indécise, indéfinissable, cet entre-deux qui suit le rêve et précède immédiatement la phase de lâéveil. Un itinéraire se dessine, une marche : « Nous avançons ». 2. Constitué de deux parties, le poème X se caractérise par la présence dâune nouvelle parenthèse, dans laquelle sâinsère lâévocation de la mort. Lâîle rêvée, pareille à une « étoile » qui grandit sur la mer. 1. à la différence de lâépisode précédent qui ne présentait quâun lieu aux frontières imprécises, ce nouveau pan de rêve se déroule en trois lieux différents, répartis sur deux laisses. » Jusquâau nombre de vers et à leur rythme : pour la vieille femme, un seul vers, très haché par des coupes abondantes; trois vers pour la Belle, avec une seule coupe interne qui met en relief le mot Belle. La maison est saccagée par le désordre « les miroirs/Amoncelés partout ». Le « je » se « risque » dans lâécriture. Un voyage qui sâétire dans le temps : « Le train avait roulé toute la nuit ». La poésie passe par le retour aux choses simples, pourvoyeuses de sens. Imprégné de « tant dâabsence », il renferme les voix de ceux qui ne sont plus. Qui est-elle ? Lecture analytique des Planches courbes d'Yves Bonnefoy. Qui ailleurs consumait un univers. Le rossignol, symbole chez les anciens (Ovide, Métamorphoses, VI) de lâinspiration poétique, lui a ouvert la voix/voie ! Lieu fondateur de lâimaginaire émotionnel de lâenfant, elle est aussi le lieu-creuset de la poésie. Lâimpression de glissement régulier invisible est donnée par les allitérations en [v] qui se faufilent dans les vers, à intervalle régulier: « je mâéveillais », « avions », « préservés », « va », « voûtes », « avançaient », « voiles », « voulaient », « vie », « navire », « souvenir »⦠Le monde réel nâest pas loin, lâarrivée que lâenfant « imagine » est proche : « tout dâun coup cette proue se soulève ». « Ai-je voulu me moquer, certes non ». Câest la maison de Tours, celle qui sâoppose en tout point pour lâenfant à la maison des grands-parents maternels, la maison rêvée de Toirac. » Confrontations DEUXIÃME VOLET Clos sur « nos » certitudes, fermés au langage de lâinconscient, « notre avancée dans le sommeil » reste infructueuse car « nous sommes des navires lourds de nous-mêmes⦠». Quâoppose leur position lâune par rapport à lâautre: « lâun derrière »/« lâautre, debout »; leur âge : « une vieille femme »/une « Belle » ; leur attitude : « courbe, mauvaise »/« lâautre debout dehors comme une lampe ». Lisez ce Littérature Commentaire de texte et plus de 246 000 autres dissertation. La chimère, à lâorigine animal fabuleux, est dans le poème du Tasse, un « monstre admirable », un oiseau aux « plumes peintes/De diverses couleurs » et au « bec pourpre ». Lâoffrande Les éléments, fleuve, mer, montagne fusionnent pour former le même « navire » protecteur. La barque est reliée au monde de lâenfance, de la mémoire, du sommeil. Les deux épisodes ont en commun « la nuit » et « lâeau »; les souvenirs, les voix, lâangoisse, la mort. Cette substitution passe par un enchaînement dâactes et dâattitudes : « Le géant se pencha, », « le prit », « le plaça », « se redressa », « descendit ». En VI, le récit commence par la même formule « Je mâéveillai », mais est proposée une variante qui marque une opposition avec les poèmes précédents et évoque un déplacement dâun lieu à un autre : « mais câétait en voyage ». 327-329. « Avec le même orient ». Peut-être la poésie a-t-elle besoin de ces phases de recul et de destruction pour, tel le Phénix, renaître de ses cendres et se faire à nouveau réconciliatrice des hommes et médiatrice entre les hommes et le monde ? Avec elle se tisse tout le champ lexical de la proue, de la poupe (page 74), de la vague, de la rive, de lâîle, de lâerrance.... Lâallusion à la forme des planches nous est donnée explicitement page 76 : « Les planches de lâavant de la barque, courbées⦠». Aux arbres - Yves Bonnefoy - 1953. Ce mouvement vers lâautre se fait par le choix exclusif du réel. Chacun est séparé de lâautre, contraint de nâhabiter que son propre univers. Engloutie quâelle est sous la cendre, elle semble morte, « Pas un oiseau ». Ce document a été mis à jour le 10/04/2015 Sâengage alors une discussion autour du père, dans laquelle le « géant » tente de proposer une approche de cet être à part. » Lâadjectif « courbes » qui accompagne ici le nom évoque, lui, une forme. LA MAISON NATALE La rencontre privilégiée entre Yves Bonnefoy et la figure de Cérès remonte à la découverte (Yves Bonnefoy parle même de « saisissement ») dâune Åuvre picturale du XVIIe siècle. Soit par lâeau, soit par le verre brisé. Le poète Yves Bonnefoy est mort ce vendredi 1er juillet à l'âge de 93 ans. Tout aussi « impénétrable⦠que la fraîcheur de ce matin-là du monde ». Une errance qui prend corps dans lâécriture et se nourrit de lâ« humble mensonge des mots ». Et par son caractère de brutalité, de puissance et dâirrémédiable : « Et le poison fut partout dans mes membres ». Je mâéveillai, Pourvoyeur dâimages, le rêve est un « bien » essentiel à la poésie. Auréolé de lumière, de rire et dâespièglerie, lâenfant, inconscient des dangers et de la mort, est porteur dâespérance dâun monde nouveau. Naufrage de « beauté et vérité » Parvenu au seuil du désespoir, il est à nouveau sur le point de renoncer à lâécriture poétique. Câest ce que laissent entendre les trois derniers vers de commentaire du poète : « Après quoi deux voies se séparent ». Bonnefoy's work has been translated into English by, among others, Emily Grosholz, Galway Kinnell, John Naughton, Alan Baker, Hoyt Rogers, Antony Rudolf, Beverley Bie Brahic and Richard Stamelmann. Parvenu à ce seuil onirique, le poète accueille lâenfant qui est en lui. Aux temps violents des origines. Un titre énigmatique Peut-être pour tenter dâétablir un lien logique entre les deux moments du même récit de rêve. Le poète sait comment faire émerger le seul mot qui pour lui fait sens, le mot « poésie ». La première « maison natale », celle qui voit le premier réveil du narrateur, se trouve sur un récif battu par les vagues : « Câétait la maison natale, lâécume sâabattait sur le rocher. Pourtant, très vite, le « je » de la narration, en sâappropriant lâépisode des Métamorphoses peint par Elsheimer, le réinterprète. » Dans son insouciance ludique, il sâest changé en chapardeur dâ« une grappe trop lourde ». Des formes féminines surgissent aussitôt. Puis ils sont désignés par un pluriel qui les rassemble : « les parents ». Qui se poursuit dans le lien que la poésie établit avec la musique. Toute cette fougue généreuse de la « flamme rouge » qui embrase et embrasse « le bas du ciel », la nature et les hommes qui lâhabitent, leur travail de la vigne, leur lutte contre les éléments, tout cela parle à lâenfant de la terre quâil aime, à laquelle il aspire, promesse de présence et de partage. Le geste de lâenfant est calculé mais son attente va bien au-delà de la simple partie de cartes. Polysémique, la barque est cet abri dans lequel se love lâenfant pour se mettre à lâaffût du monde. Le temps poursuit sa route vers le lever du jour, à la septième strophe : « Et demain, à lâéveil ». Le poème IX marque lâirruption dans le récit dâun élément nouveau : « Et alors un jour vint ». Ce sont des femmes. Le titre éponyme du recueil (Les Planches courbes, Mercure de France, 2001 ; Gallimard, Collection Poésie, premier dépôt légal en 2003) est un titre énigmatique qui prête à interrogation autant quâà rêverie. Lâenfant déambule dâune pièce à lâautre, témoin silencieux dâune dévastation intérieure. Câest « une » maison natale, à jamais « perdue », elle aussi, mais que les lieux évoqués ainsi que les sensations qui accompagnent cette évocation rendent proche de la maison de Toirac. Toujours en suspens sur le seuil incertain du réveil et du rêve, lâenfant voit surgir la seconde maison natale, arche de Noé enveloppée par le déluge. Pourtant, dans la strophe suivante, le poète réitère à nouveau la confiance quâil a dans la poésie. « Et le rossignol chante encore une fois »⦠« Il a chanté quand sâendormait Ulysse. » Lâenfant se plie à ces injonctions : il « se cramponna à son cou ». à la vision du père dans le jardin vient sâajouter celle du père à la ville « sur le boulevard ». « La Maison natale » et la salle de classe. » Assis à la croisée lâun en face de lâautre, les parents sont dâabord présentés de manière indéterminée : « un homme et une femme ». Early on he was awarded the Prix des Critiques in 1971. Lâenfant possède lâassurance dâun savoir connu : « je savais ». Vers 1580, le mot prend le sens dâ« artifice » et désigne ce qui sert à attirer, à tromper. Le poète leur rend hommage par lâexclamation lyrique : « à souvenir ». Lâavancée dans le rêve Au-delà de cette demande dâhospitalité, ce qui transparaît, câest lâexpression dâun désir. Elles appartiennent au même monde de lâau-delà . Sa quête de la poésie et du sens. » La rencontre Puis le sommeil final qui nâest « plus rien quâune vague qui se rabat sur le désir ». Au lieu de permettre aux choses dâexister, le langage les prive de leur substance. 4. Il porte un nom approprié à la couleur de sa peau et son corps est ça et là constellé de gouttelettes. Le rêve devient corps lui-même, personnifié dans son invocation : « à rêve de la nuit, prends celui du jour dans tes mains aimantes ». Cette question implique que lâexplication proposée par le géant a fait son chemin dans lâesprit de lâenfant et que lâenfant a investi le bon géant de toute sa confiance filiale. Elle sâanime de cris, de « voix », de « coups » frappés contre les portes, de « douleurs ». Le Grand Robert de la langue française fait lâimpasse sur cette expression. Construit sur trois strophes (un quatrain et deux quintils), le poème IX de La Maison natale est consacré à la mère, très peu présente dans lâensemble du recueil. Interprétation personnelle Leur échange reste secret. » Et sâil formule cette prière, câest quâil ne sây est pas trompé. Recueil dâouverture des Planches Courbes, Dans le leurre des mots est composé de deux volets. Retour à l' index des auteurs. 5. Ex : les laisses de la Chanson de Roland. Sâagit-il dâun breuvage magique, dâun poison ? De même « des portes », dont le pluriel nâest pas défini. Peut-être sâagit-il dâune sorte de rêve éveillé, brouilleur dâimages de vie et de mort. Période heureuse de la vie du poète contrebalancée par le surgissement des images de la mort. La demande du poète va dans le sens de lâunification, de la pacification (« la quiétude de lâécume »), du fusionnel, qui sâaccomplit dans le désir du même : « les mêmes étoiles qui sâaccroissent dans le sommeil ». Lâapproche de lâautre, son dévoilement, passe par le corps. Désir irrépressible que celui de faire advenir la poésie en la nommant: « Je ne puis mâempêcher de te nommer/Par ton nom ». Ou au contraire de la rive où se trouvent les autres enfants ? Dès lors, il suffit de franchir le seuil et de suivre lâenfant dans ses déambulations oniriques. Cet épisode du passage se clôt sur un éventail de sensations auditives et visuelles : « le bruit de lâeau sâélargit sous les reflets, dans les ombres ». Yves Bonnefoy est plus proche de certains poètes nés comme lui dans années 20 (Yves Bonnefoy est né en 1923) : André du Bouchet né en 1924, Jaccottet né en 1925, Jacques Dupin né en 1927. Que je savais qui secouait la porte Le passage de lâinconscient au conscient - « Quand il est revenu du fond de ma vie » - emplit le poète dâenthousiasme. “L’heure présente,” recueil de poèmes d’Yves Bonnefoy publié aux éditions du Mercure de France. Mortifiée, Cérès se venge. Arbres qui sâaniment et sâécartent, livrant passage au dormeur. En voici quelques-unes : Avec le sixième poème sâamorce un changement. Yves Bonnefoy est né à Tours le 24 juin 1923 d’une mère infirmière et d’un père ouvrier-monteur aux ateliers des chemins de fer. à nouveau sâexprime la confiance affirmée - « Je sais tout autant » - en la poésie définie par la métaphore exclusive de lâétoile : « il nâest dâautre étoile à bouger ». 2. Les lui présente de manière progressive, patiente. ». Ce volume rassemble ses interrogations, dans une langue parfaite : il y est question de poésie, de peinture, d'art au sens large - de tout ce qui conditionne la recherche du sens, au plus près des phénomènes. à mi-strophe, ce vers joue à lui seul le rôle de seuil, de passage, de bascule. « Peut-être que nos vies seront plus confiantes. Nâest-ce pas accepter de recevoir la « nuée rouge » et le « délice des fruits que lâon nâa plus » ? Peut-être, alors, le grand enfant attentif trouvera-t-il, chez le passeur Yves Bonnefoy, des pistes de réponses. Mais nul ne le punira de son larcin, pas même le vendangeur « sans visage », celui pourtant qui veille sur lâexistence des hommes et « peut-être cueille/Dâautres grappes là -haut dans lâavenir ».