Il profite de cette expédition pour entrer en contact avec une tribu péonienne qui lui fournit des peltastes d'élite, les Agrianes[106]. Cet épisode illustre la nécessité pour Alexandre d'une victoire en Asie pour empêcher toute tentative de révolte en Grèce. Dans L'Esprit des lois (1748), Montesquieu évoque Alexandre comme celui qui a permis une « révolution du commerce ». Olympias, profitant d'une absence de son fils parti guerroyer au nord, fait tuer Cléopâtre en contraignant cette dernière à se pendre après avoir vu sa fille, Europa, égorgée dans ses bras[116]. Alexandre rallie la ville de Pura en décembre 325, où il est rejoint par le contingent de Léonnatos qui a entre-temps fondé Alexandrie des Orites. L'expédition d’Alexandre est donc, avant tout, une opération prédatrice[300]. Quant à l'immense peine d'Alexandre après la mort de son favori, elle le rapproche in fine d'Achille pleurant Patrocle[80]. La prise de la ville donne lieu à des actes d'une grande violence tant les Tyriens se défendent avec acharnement. Il dépose une couronne d'or sur le tombeau d'Alexandre et pendant longtemps utilise un sceau à l'effigie d'Alexandre[328]. Mais le facteur principal de cette mutinerie est le fait qu'Alexandre décide de régner sur son empire depuis l'Asie et non de revenir à Pella[217], alors qu'il a promis de revenir en Macédoine au moment de la sédition en Inde (326)[218]. Sa mère le convainc qu’il est le descendant de Zeus par son père et d’Achille par elle-même. J.-C. la « Syrie palestinienne » pour atteindre Gaza, sans avoir séjourné à Jérusalem[388] ; de même qu'à son retour d'Égypte en 331 il emprunte la route de Péluse à Tyr sans que ne soit mentionné Jérusalem. J.-C.), frère d’Aristobule Ier Philhellène et fils de Jean Hyrcan Ier. Il y apparait comme l'incarnation de la démesure et du despotisme[55]. Dimensions of the sheet: 26.8 cm x 21.2 cm. À l’automne 326, sur les rives de l'Hyphase, Alexandre doit affronter une levée de boucliers des Grecs et des Macédoniens[195], dont Coénos se fait le porte-parole[A 60]. J.-C. Une autre, datée du 1er octobre 331, évoque la bataille de Gaugamèles, la fuite de Darius III en Médie et l'entrée d'Alexandre à Babylone probablement le 21 octobre 331[48]. Il y est associé péjorativement à un bouc et à une bête aux dents de fer[388]. Cette analyse se retrouve chez Albert B. Bosworth dans Conquest and empire: The reign of Alexander the Great (1988), un ouvrage qui fait encore autorité de nos jours, et chez Peter Green dans Alexander of Macedon, 356–323 BC. Ils vénèrent par ailleurs les divinités olympiennes[77]. À l'automne 335, l'assemblée de la ligue de Corinthe fixe les modalités de l'expédition en Asie[124], où une tête de pont strictement macédonienne, commandée par Parménion et Attale, est déjà installée depuis 336 en Troade. Alexandre rejoint ensuite son armée à Arisbé en quatre jours, en contournant par le nord le massif du Pityos. Au cours de l’été 336 av. La cité neuve est bâtie sur l'île d'Ancharadus qu’Alexandre compte atteindre en construisant une digue, avec les débris de la vieille ville continentale d’environ 60 m de long. Pendant près de deux ans, Alexandre lutte, sans gloire, en Sogdiane et en Bactriane contre les satrapes révoltés. Certains cherchent à démystifier les épisodes légendaires, comme Jean Malalas dans sa Chronographie au VIe siècle ou Michel Glycas au XIIe siècle ; d'autres, comme Georges le Moine au IXe siècle ou Jean Zonaras au XIIe siècle, qui se fondent notamment sur Plutarque, ont une approche plus historique[316]. Pilotée par Néarque le Crétois, avec pour second Onésicrite[201], la flotte a pour mission de longer la côte de la mer d'Érythrée (actuelle mer d'Oman) pour rallier ensuite l'Euphrate afin d'explorer une voie pour le commerce maritime entre l'Inde et la Babylonie[202],[A 65]. La victoire d’Alexandre au Granique a une conséquence importante : jusqu’à la bataille d'Issos, il n’y a que de simples garnisons laissées dans les cités pour s'opposer à son avancée[A 36]. Voir plus d'idées sur le thème alexandre le grand, grece antique, antiquité. C'est notamment le cas des Éphémérides, chroniques rédigées par le chancelier Eumène de Cardia[10], à partir de 330 au moment où Alexandre prend la succession de Darius III. Il est en effet plausible qu’il ait envisagé de se tourner vers la Méditerranée occidentale, en particulier Carthage. L'ouvrage du Pseudo-Callisthène est connu dans les communautés juives qui vivent à La Mecque et Médine à l'époque ou né Mahomet vers 570[342]. Hégéloque est chargé de délivrer Lesbos, Chios et Cos, tandis qu'Amphotère reçoit le commandement de la flotte de l'Hellespont[A 40]. Déjà au printemps 331, Asandros, le frère de Parménion, a été démis de ses fonctions de satrape de Lydie, tandis que le récit officiel de la bataille de Gaugamèles minore le rôle joué par Parménion[173]. Le récit complet le plus ancien parvenu jusqu'à nous est celui de Diodore de Sicile dans la Bibliothèque historique, livre XVII, écrit au Ier siècle av. Il aurait d'ailleurs déclaré selon Plutarque[A 21] : « Démosthène me traitait d'enfant quand j'étais en Illyrie et chez les Triballes, puis d'adolescent quand je suis entré en Thessalie ; je veux lui faire voir devant les murs d'Athènes, que je suis un homme ». Montesquieu dans l’Esprit des lois, abandonnant toute perspective morale car il ne s'agit plus de juger de ses vices et de ses vertus, considère que l'épopée du conquérant a changé la face du monde en ouvrant le commerce entre l'Europe et l'Asie, reprenant à son compte les théories de Pierre-Daniel Huet sur la « révolution du commerce »[55]. Cette renommée, malgré des critiques eu égard à ses excès ou à sa cruauté, dépasse ensuite les frontières du monde grec pour prendre place parmi les écrits des religions monothéistes. Il entreprend la conquête de la Phénicie et marche jusqu'en Égypte où il est proclamé pharaon. Or les besoins en hommes augmentent au fur et à mesure que l'armée pénètre en Asie. Quant à Alexandre, il ne lui sert à rien de tenir la côte phénicienne si Tyr, avec ses deux ports, reste en dehors de son contrôle. Alexandre montre toute son inventivité dans la manœuvre avec des marches rapides, des déplacements en montagne, des campagnes d'hiver, des franchissements de fleuve. J.-C., dans la ville la plus symbolique du pouvoir achéménide, Persépolis. Plutarque affirme qu’elle fut la seule femme avec laquelle Alexandre fit l’amour avant son mariage avec Roxane. L'armée macédonienne, dont les effectifs ont été réduits par le retour des alliés grecs, s'est en effet avancée dans des régions hostiles[172]. À l'automne 334, Alexandre interrompt le règne de Pixodaros et restaure Ada au gouvernement de la satrapie de Carie. En sept jours depuis Gaza il atteint alors Péluse. C'est durant son séjour en Égypte qu'Alexandre apprend la déroute définitive de ce qui reste de la flotte perse et la capture de ses derniers adversaires en mer Égée dont le satrape Pharnabaze[158]. Les premiers tétradrachmes aux types d'Alexandre (tête d'Héraclès coiffée de la peau de lion / Zeus trônant un aigle dans la main droite) auraient été frappés après la bataille d'Issos (333), les premiers statères d'or (tête d'Athéna casquée / Niké debout) après la prise de Tyr en 332[17]. Les rites accomplis dans le cadre de la fonction royale s'avèrent être purement formels, tandis que les rapports bienveillants entretenus avec les sanctuaires égyptiens, babyloniens ou perses relèvent de l'opportunisme politique[264]. Alexandre met en œuvre la tactique dite du « marteau et de l'enclume » tout en bénéficiant de facteurs favorables et de la faiblesse stratégique des Perses[127]. Finalement, Alexandre, avec quelques cavaliers et fantassins montés, rejoint le convoi de Darius. Le site actuel d'Aï Khanoum correspond peut-être à Alexandrie de l'Oxos mais la documentation découverte est plus tardive. Afin de s'identifier à celui qui a été vu comme le nouveau Dionysos, il célèbre à Athènes un triomphe où il apparaît en Bacchus[328]. Mais, à la fin de l’été 333, Memnon meurt de maladie et est remplacé par Pharnabaze, neveu de Darius. Durant les phases défensives, les phalangites forment une muraille de boucliers dont jaillissent une forêt de piques permettant de soutenir la puissance des charges adverses. Constatant que les cités d'Asie ne l'accueillent pas en libérateur, Alexandre décide d'avancer vers l'adversaire installé le long du fleuve Granique[133]. On peut néanmoins ajouter les Histoires de Polybe, écrites au IIe siècle av. Alexandre le Grand, signifiant en grec « protecteur de l’homme », né le 21 juillet -356 à Pella, mort le 13 juin -323 à Babylone, est un roi de Macédoine et l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité. Il confie les postes clés à ses proches compagnons : Héphaistion devient chiliarque, soit le deuxième dans la hiérarchie ; Harpale est désigné trésorier de l'empire[171]. Néarque avec une flotte d’une centaine de navires, 2 000 marins et 12 000 soldats, est chargé de rouvrir la route maritime entre l’Indus et l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate. Alexandre suit d'ailleurs scrupuleusement les rites religieux babyloniens et fait restaurer certains temples[163], se faisant reconnaître souverain légitime du pays et « des quatre parties du monde ». Pour remplacer Artabaze, satrape de Bactriane qui demande à être relevé de son commandement en raison de son grand âge, Alexandre désigne son ami Cleitos[179]. En 1961, Constantin Dimaras, professeur à la Sorbonne, écrit que tout jeune Grec doit avoir lu le Roman avant d'étudier les grandes œuvres de la littérature grecque et étrangère[316]. Par ailleurs, après la mort d'Héphaistion survenue en 324, il envoie une ambassade à l'oracle d'Ammon-Zeus afin de savoir s'il doit honorer son favori d'un culte divin[308]. J.-C. Les mariages se font à la mode perse, ce qui ne manque pas de susciter la désapprobation des Gréco-Macédoniens, qui ont déjà vu leur roi s'unir à la « barbare » Roxane, même si ce mariage s'est fait selon les rites macédoniens[305]. L'ethnologue Marcel Griaule affirme qu'Alexandre est le « Colomb de l'Asie antérieure ». Elle avait pour reine Thalestris, qui commandait à tous les peuples situés entre le mont Caucase et le fleuve du Phase. J.-C. intitulé Philippos[A 113]. J.-C., Alexandre le Grand parvient sur les rives de l’Indus. En effet, lors de l’hiver 334 av. Alexandre se rend ensuite en pèlerinage dans l'oasis de Siwa où il rencontre l’oracle de Zeus Ammon qui le confirme comme descendant direct du dieu Amon[157]. Alexandre est en Syrie mais fait demi-tour, car il a besoin d'une victoire. Puis, son père étant parti assiéger Périnthe et Byzance, il se voit confier la régence de Macédoine[104], même s'il est entouré de conseillers expérimentés tel Antipater[103]. Quinte-Curce écrit que Bagoas, « eunuque d'une rare beauté et encore dans la première fleur de l'adolescence » , a été offert à Alexandre par Nabarzanès, un général de Darius III, après la bataille de Gaugamèles[A 108]. La question de l'appartenance culturelle des Macédoniens, et donc d'Alexandre en particulier, reste l'objet d'un débat historiographique[75]. J.-C.[20]. 30 juil. Il choisit pour ce faire l'itinéraire le plus difficile en longeant la côte de la Gédrosie (actuel Balouchistan pakistanais). Marco Polo écrit déjà, au XIIIe siècle, que « les rois [du Badakhchan] sont d'une même lignée, descendue du roi Alexandre. Pour certains historiens contemporains, tel William W. Tarn qui reprend à son compte les thèses de Droysen en s'appuyant sur le récit d'Arrien[A 72], les noces de Suse témoignent de la volonté d'unir les peuples dans un esprit de fraternité universelle, les Perses n'étant plus considérés comme des sujets et se voyant associés au gouvernement de l'empire[214]. En 339, il reçoit son premier commandement militaire lors d'une campagne contre des tribus thraces dans la région du Strymon, avec pour objectif d'assurer le contrôle des frontières de la Macédoine[105]. Au Moyen Âge, dans la lignée du Roman d'Alexandre, l'épopée d'Alexandre s'incarne dans de nombreuses publications littéraires pour devenir l'un des mythes les plus diffusés dans le temps et dans l'espace. Manifestant un repentir après la destruction de Thèbes, Alexandre cherchera tout au long de son règne à se prémunir contre le courroux de Dionysos[A 25], dont la mère Sémélé est la fille de Cadmos, fondateur de la cité, en l'honorant par de nombreux sacrifices. J.-C. s'avère une année difficile pour Antipater, à qui Alexandre a confié le gouvernement de la Macédoine et de la Grèce en son absence. Dans ce contexte, Alexandre procède à des réformes au sein du commandement de l'armée : Héphaistion et Cleitos deviennent hipparques, les fidèles Perdiccas, Cratère et Ptolémée sont eux aussi promus[174]. J.-C. dans un coffre de plomb par Ptolémée II. Il n'échoue à convaincre ses troupes qu'en Inde sur les rives de l'Hyphase en 326[195]. Dans l'Éthique à Nicomaque[A 103], il définit l'amitié entre ceux qui se ressemblent comme une vertu, ajoutant que ceux nous aimons le sont car ils sont un autre nous-même[274]. En vue de marcher sur Persépolis, il divise son armée en deux corps : la majorité des troupes, dirigée par Parménion, emprunte la voie royale, et l'autre, commandée par Alexandre lui-même, prend la direction de la Perside. Pour autant, il maintient les traditions achéménides en laissant en circulation les anciens monnayages, jusqu'à faire du darique d'or la principale monnaie de son expédition dans les Hautes satrapies. Alexandre - le Grand Palais - Paris J'ai croisé Alexandre devant le grand Palais le jour du défilé Chanel. Tandis qu'Alexandre est occupé au nord contre les Triballes, des cités grecques décident se révolter contre les Macédoniens. Justin, qui a peut-être vécu au milieu du IIe siècle[N 6], est l'abréviateur des Histoires philippiques, aujourd'hui disparues, du Gallo-Romain Trogue Pompée composées sous le règne d'Auguste parmi une Histoire universelle. Le Roman connait une adaptation populaire écrite en langue simple. Il est probable que les critiques de Philotas sur le cérémonial perse adopté par le roi aient fortement indisposé ce dernier, alors que Parménion ne semble pas freiner les velléités de retour en Europe des troupes stationnées à Ecbatane. L'art du voyage dans l'Anabase d'Arrien ». Par ailleurs, Alexandre a la tête toujours penchée du côté droit. Plutarque l’explique par le fait qu’ils se connaissent et que la princesse parle le grec. Aussi le jour même où Alexandre libère 10 000 vétérans, blessés ou trop âgés, éclate la mutinerie[218]. Il y est dit que Dhû-l-Qarnayn a édifié un mur d'airain pour se prémunir des attaques des Gog et des Magog, c'est-à-dire ici les Scythes et les Amazones[400]. L'ensemble est disposé sur un char d'apparat surmonté d'un toit que soutient un péristyle ionique[A 118]. J.-C., a composé une Histoire d'Alexandre le Grand en latin, dont il ne subsiste que huit des dix livres originels, les deux premiers ainsi que quelques passages éparses étant manquants[33]. Alexandre apparait donc profondément influencé par la culture hellénique. La plupart des Alexandrie qu'il a fondées ont disparu, mise à part Alexandrie d'Égypte, même si sa construction a été achevée sous Ptolémée II[43]. Son rêve est de devenir … Il découvre les héros de l'Iliade, auxquels il rêve de ressembler. Si bien qu'à la mort du roi, malgré l'expansion commerciale, il ne reste d'après Justin que 50 000 talents dans les caisses de l'État[300]. Les habitants d'Alexandrette en Turquie, de Khorramshahr et d'Hormuz en Iran, de Merv au Turkménistan, de Marguilan en Ouzbékistan, d'Hérat et de Kandahar en Afghanistan, de Ucch et de Karachi au Pakistan entretiennent la légende du roi-fondateur[347]. Peut–il renoncer à ses rêves sans déchoir ? Parvenu en Carmanie en décembre 325 après le difficile retour d'Inde, Alexandre doit rétablir son autorité. Une deuxième inscription en grec, récemment publiée, porte la dédicace « Le roi Alexandre à son père Amon »[53]. Cette idée de « grande révolution » initiée par Alexandre est reprise ensuite par Montesquieu et Voltaire[55]. Il préfère ne pas désigner de nouveau satrape, se méfiant des ambitions personnelles étant donné la richesse de l’Égypte[156]. Agis ne dispose que d'environ 20 000 hommes et 2 000 cavaliers. Cette tablette évoque en effet la fuite de Darius III « vers le pays de Guti » (la Médie) et indique que les autorités de Babylone ont négocié avec le vainqueur, qui garantit le maintien des traditions religieuses. Des rébellions ont aussi éclaté en Arachosie et en Médie ; les satrapes asiatiques de Carmanie et de Suse montrent également des velléités d'indépendance[205]. L'armée d'Alexandre dispose d'une grande supériorité tactique et technique sur ses adversaires[128]. J.-C. il a fondé une Alexandrie-du-Caucase (au nord de l'actuel Kaboul), illustrant sa volonté de disposer d'une base arrière pour son expédition[188]. Une partie de ce trésor, soit 3 000 talents, est envoyée à Antipater afin qu'il l'utilise dans sa lutte contre Sparte[A 50]. Selon Plutarque, « Alexandre montrait peu d’intérêt pour les plaisirs des sens et ne s’y livrait qu’avec une grande modération. Jacoby a compilé tous les fragments connus en attribuant un numéro, même à ceux dont seul le titre de leurs Histoire d'Alexandre est connu ; la concordance est souvent réutilisée dans les études postérieures. Cette histoire sentimentale hypothétique a en partie inspiré Jean Racine pour la pièce de théâtre, Alexandre le Grand[269]. Jean Racine s'inscrit dans cette célébration officielle avec la tragédie Alexandre le Grand jouée par la troupe de Molière en 1665 au théâtre du Palais-Royal[361]. Désirant gagner Gordion au plus vite, il ne prend pas le temps d'assiéger la citadelle, confiant cette tâche à Antigone le Borgne[A 39], le stratège en chef des alliés grecs. L'armée compte également des cavaliers des Hautes satrapies, des marins égyptiens, phéniciens, chypriotes pour la descente de l'Indus déjà envisagée[185]. Sa position était presque celle d’une reine, avec tout le prestige qui lui est attaché, et une certaine influence politique. J.-C. à Pasargades à la tête de troupes légères tandis qu'Héphaistion poursuit le voyage avec le gros de l'armée le long des côtes de Perside. Cléophis était la belle reine de Massaga, une ancienne capitale (aujourd’hui au nord du Pakistan, dans la vallée du Swat). J.-C., alors qu'Antipater exerce la régence, Alexandre vainc les Gètes, puis traverse le pays des Odryses[119]. Aussi, le roi de Macédoine, au lieu de marcher sur Babylone selon son plan initial, remonte au nord, vers Nisibe, et franchit le Tigre vers le 20 septembre 331 (aux environs de Djésireh en Irak actuelle) contournant son adversaire[160]. Après cette retentissante victoire, Philippe fonde la ligue de Corinthe qui rassemble sous son commandement toutes les cités grecques, à l'exception de Sparte. En outre, cette souffrance a été inutile : jamais Alexandre n'est parvenu à établir le contact avec la flotte de Néarque[200]. Il est difficile d'évaluer pleinement le rôle joué par Aristote auprès d'Alexandre, certains modernes ayant eu tendance à le surévaluer[93], quand bien même Alexandre a proclamé qu'il doit à son père de vivre, mais qu'il doit à son précepteur de vivre bien[94]. Les satrapes restés fidèles à Darius sont récompensés, tel Artabaze qui reçoit la Bactriane[170]. Celui-ci tente en effet de marier sa fille à Arrhidée, le deuxième fils de Philippe ; mais son projet est contrecarré par Alexandre et quelques-uns de ses amis proches, Ptolémée, Néarque, Harpale, Laomédon et Érigyios. Alexandre n'est plus seulement un héros combattant, il est aussi le créateur d'un monde pacifié par le commerce, car l'ouverture des routes du commerce amène à l'ouverture des connaissances. La capitale est livrée au pillage, puis, quelques mois après, les palais sont la proie des flammes (mai 330). Une autre légende datant du IIIe siècle ap. Jusqu’à quel point peut–on tenter de réaliser ses rêves ? En 146 av. Les archives royales contemporaines ont elles aussi disparu.